Sherlock Holmes est l'un des personnages de fiction que j'aime le plus, c'est aussi l'un de ceux qui à fait l'objet du plus grand nombre d'adaptations au théâtre, au cinéma, en romans, bd etc. Sherlock Holmes est entré dans l'inconscient collectif au point que certains croient qu'il a réellement existé.C'est l'un des rares personnages de fiction qui ai tellement vampirisé son auteur que celui ci lui créa spécialement un ennemi pour le tuer : Moriarty. Mais le public n'apprécia pas et après manifestation, lettres de menaces, pressions en tout genre Arthur Conan Doyle lui fit faire un come back , car par un artifice scénaristique sa mort n'avais jamais vraiment eu lieu. Cette histoire vraie, de public très en colère contre un auteur qui tue son héros, à surement du inspirer Stephen King pour écrire son Misery.
Depuis sa création en 1887 et la disparition de A C Doyle, différents auteurs se sont emparés du personnage. Par exemple, Maurice Leblanc créateur d'Arsène Lupin, lui fait affronter en 1906 un grand détective du nom de Herlock Sholmes (non je n'ai pas fait de fautes de frappe). Holmes en a vu de toutes les couleurs, adapté, pastiché, caricaturé, rajeuni (dans l'excellent film le mystère de la pyramide), transposé dans le monde moderne (dans l'excellente série de la BBC en 2010), sous amphétamine (dans l'adaptation ciné musclée de Guy Ritchie). Je suis sur que les créateurs de Dr House on pensé à une espèce de Holmes en version médicale. La liste est longue et avec un détour par wikipedia ou d'autres sites spécialisés vous pourrez étancher votre soif d'en savoir plus.
Le sujet de l'article est la vision très personnelle du personnage qu'a Thomas Day dans L'instinct de l'équarrisseur. Et là paf, en live, me documentant un minimum pour l'écriture de cet article, je découvre que l'auteur est français ! de son vrai nom Gilles Dumay. Je suis ballot c'était écrit au dos de l'ouvrage, mais emporté dans l'élan et porté par la folle découverte d'une nouvelle adaptation de Holmes j'ai directement attaqué l'histoire!
Disons le tout de suite c'est le grand n'importe quoi jouissif, et c'est un compliment car c'est effectivement le gros délire, mais qui compte tenu du ton, des riches références à une certaine culture littéraire et populaire du 19° siècle, et a un rythme bien enlevé m'a fait passé de trés bons moments. Pourquoi est-ce le délire ? Sans 'spoiler' l'histoire en voici quelques ingrédient. L'histoire se passe dans deux univers le notre ou l'on suit le personnage « réel » d'A C Doyle et un autre ou notre planète à vu débarquer il y à longtemps de cela une race extra-terrestre qui cohabite avec l'humanité dans un 19° siecle ou ils ont contribué à faire avancer la science. Le descriptif de ces ET m'a fait penser aux ewoks de star wars ! Dans ce monde parallèle, Watson est un savant et ineventeur très performant puisqu'il a pu inventer une machine à voyager entre les dimensions, c'est lui qui présente A C Doyle a Holmes et qui donnera lieu à l'écriture très édulcorée des aventures de ces deux compères.
Holmes est quand à lui plus proche de Judge Bond I am the law 007, que du détective cérébral que l'on connait. C'est en effet l'assassin royal au service de sa majesté, pas de pitié pour la crapule surtout si c'est Jack l'éventreur. On découvre soit dans notre univers soit dans l'autre d'illustres personnages historiques qui font quelques apparitions, Bram Stocker, Oscar Wilde, Freud etc … Mention spéciale pour ceux qui ont un rôle plus importants, Butch Cassidy, le sundance Kid et Jack London. Ce livre m'a fait penser à Anno Dracula de Kim Newman qui à eu la saugrenue idée de marier Dracula et la reine Victoria, mais le roman de T Day est plus fou et possède un rythme bien plus trépident. On pourrai presque le rapprocher d'un film de Tarantino pour le côté déjanté et l'utilisation de multiples références de la culture pop geek et fantastique. J'oubliai Moriarty est de la partie plus méchant que jamais !
La lecture de ce roman intervient dans le cadre du défi steampunk
Pour ce qui est de l'aspect steampunk de ce roman, ce n'est pas le plus marqué mais l'action se situant au 19° siècle, réel et imaginaire, on voyage en dirigeable, on rencontre des icônes de l'époque réels et imaginaire on ne peut nier sa présence. Le steampunk n'est à mon avis qu'un des aspects de la subculture auquel l'auteur rends un hommage plutôt marqué. Comme il fait à la science fiction avec les ET, vaisseau spatiaux, et robots géants. En définitive la lecture de ce livre est une bonne surprise, et rien que le fait d'écrire cet article me donne envie de me replonger dedans pour y chercher toutes ces petites références.