Voici deux extraits du concert d'Austra au trabendo, de trés bonne qualité sonore et visuelle, ils  retranscrivent bien l'ambiance magique de ce live auquel j'ai eu la chance d'assisté (voir mon précédent article pour plus d'infos et des photos).

Et découvrez une nouvelle chanson ici : painful like

Aprés être passés par le Trabendo de Paris, Austra et Trust se sont produits sur la scene.voici quelques vidéos officielels qui ont le mérite d'être de bonne qualité sonore et musicale.

Ombre et lumière, clair et obscur, cloak and dagger, c'est comme ça que j'ai ressenti le fait de voir le même jour, sur la même scène, mes deux groupes favoris du moment et qui le resteront sûrement pour un long..... moment : Austra et Trust. J'ai été obligé de couper cet article en 2 (2° partie ici ) pour y caser les photos que j'ai prises et avec lesquelles je me suis un peu amusé inspiré par mes récentes visites à des expos photos. Elle sont bien sur libres de droits mais si vous les utilisez faites le moi savoir, cela fera plaisir à mon ego. Pour ce qui concerne les extraits vidéos, j'ai filmé mais autant le visuel est acceptable autant mon matériel, n'est pas fait pour enregistrer du live, je suis donc allé farfouiller du côté de ceux qui était mieux équipés (merci à eux) et créé une playlist youtube

Commençons par le côté obscur, Trust qui était en guest mais que j'attendais avec autant de ferveur qu'Austra. Pourquoi côté sombre ? on n'est pas dans le gothique pur et dur et parfois à tendance morbide, mais dans une ambiance ténébreuse et bien vivante. Oui, les ténèbres vivent et dansent ! La voix gutturale du chanteur et compositeur Robert Alfons est pour beaucoup dans cette ambiance crépusculaire assez spéciale et paradoxale. Il faut aussi y ajouter les sons synthétiques et clairs mais plein d'une humanité déchirée qui se lancent à corps perdu dans une dance hypnotique et enivrante. En accompagnant tout cela d'une batterie omniprésente pour provoquer une irrésistible envie de bouger, on arrive au paradoxe de la création artistique que je qualifierai et cela n'engage que moi de joyful-darkness ( ténèbres joyeuses).

J'ai déjà parlé de Trust et de son incroyable et adictif album TRST qui se bonifie au fur et à mesure des écoutes successives dans de précédents articles, je vais donc n'aborder ici que la prestation live de Robert Alfons et Trust qui m'a scotché. Côté ambiance on est clairement dans le sombre, très peu d'éclairage, juste le nécessaire pour apercevoir Robert Alfons terriblement habité par ses chansons. Ce fut pour moi la plus grosse surprise de la prestation je m'attendais à du shoe-gazing ( un chanteur qui mate ses pompes pendant tout le concert) ou à une prestation à la Robert Smith et non …... Ian Curtis* sort de ce corps. Car oui , Alfons ne cesse de bouger de façon épileptique, possédé par ses chansons, totalement en transe, une performance bluffante surtout pour moi qui était au premier rang. Cette dépense d'énergie compense largement le côté réservé et peu communicant de l'artiste qui apparaît et disparaît de la scène comme une hallucination éphémère. La musique et le son rendent parfaitement sur la scène et j'ai ressenti les mêmes émotions qu'à l'écoute du disque en surmultiplié, la batterie comme un gros coeur qui bat, y est aussi pour beaucoup.

* Ian Curtis chanteur de Joy Division, groupe mythique et éphémère de la scène new wave anglaise qui mit fin à ses jours en se pendant et dont les prestations scénique donnaient parfois lieu à de vrais crises d'épilepsie.

Petit intermède avant de passer à Austra. Je n'avais jamais mis les pieds au Trabendo (700 personnes), et j'étais surpris de la petite dimension de la scène mais qui offre aussi l'énorme avantage d'un vrai contact avec les artistes , il n'y à en effet aucune séparation entre celle-ci et la fosse, j'aurai pu si je le voulais me saisir du pied du micro en tendant le bras. C'était aussi la première fois que j'assistai à un concert d'un groupe qui n'était pas un survivant des 80's et pour le coup j'étais sans doute parmi les plus vieux de la salle, composée en moyenne de 19-25 ans, mais grâce à l'énergie de ces 2 groupes j'avais de nouveau 20 ans....

J'ai déjà brièvement présenté le groupe Trust, non, pas le groupe de hard rock français des années 80, mais le duo électronique canadien composé de Maya Postepski ( batteuse du groupe Austra, entre autres) et de Robert Alfons. Il y à certes des ressemblances entre Austra et Trust, puisque les deux groupes peuvent se voir coller à tort ou a raison l'étiquette de synth-pop et partagent me semble t-il le même univers inspirationnel, mais ils ont tout deux des personnalités musicales bien différentes.

    Derniére minute : Trust était au mois de juin 2012 au Trabendo en tant que guest d'Austra, vous découvrirez ici les photos et la chronique du concert

      Trust est à mon avis plus expérimental sur certaines chansons, plus dance sur d'autres, le tout avec une touche plus sombre et « gothique ». Une des grosses différences et qui donne à ces deux groupes un forte personnalité c'est la voix de leurs interprètes. Du coté Austra, Katie Stelmanis, formation de chant classique et voix qui prends de grandes envolées et joue sur plusieurs registres, du côté Trust, Robert Alfons à une voix plus sombre parfois gutturale et déformée qui sonne étrangement et donne un cachet gothique à la plupart des morceaux. En tout cas leurs performances vocales respectives s'adaptent bien à l'ensemble de leurs chansons.

Trust à sorti un album sobrement intitulé TRST, qui comme je le disais est composé de morceaux qui se trouvent à la croisée du dark-electro, de la techno, de l'expérimental, du chill-out (planant) et qui donne un bel ensemble à écouter. En tout cas ils reussissent à créer une ambiance à la fois joyeuse, énergique et dansante tout en ayant une saveur mélancolique, sombre voire gothique même si ces différents aspects sont usuellement opposés. Il n'y à pas malheureusement pas beaucoup de « vrais » clips associé aux chansons de l'album, c'est dommage car en général les gens d'Austra/Trust font preuve de créativité visuelle aussi bien que musicale.

exclu : les début de Robert Hiley aka trust aka Robert Alfons

exclu : nouvel album 2014 JOYLAND et extrait 

L'album compte 12 morceaux, voici la track list

01. Shoom 

02. Dressed For Space 

03. Bulbform  dernière minute fan-clip officiel ici

04. The Last Dregs

05. Candy Walls

06. Gloryhole

07. This Ready Flesh

08. F.T.F.

09. Heaven

10. Chrissy E

11. Sulk

voici quelques extraits plus ou moins dans l'ordre de mes préférences...

- la calme et planante : Candy walls

- l'énergique, dansante et addictive : Dressed for space

- sombre, étrange et très électroniquement hypnotique : Shoom (associé à des extraits de Mme Bovary  fanclip)

- le froid son de l'émotion électronique : Sulk

- Si les shamans avaient eu des synthés cela donnerai ça : Bulbform (avec un fanclip tres réussi)

- Mélancolique Heaven

- Bonus : trinity un morceau qui ne figure pas dans l'album et ppour lequel j'ai fit un petit diaporama

J'ai eu un gros coup de coeur musical pour un groupe electro canadien que j'ai déjà présenté dans ce blog, je viens  de découvrir le nouveau single réalisé par l'une des musiciennes du groupe, Maya Postepski dans un projet personnel : Trust. Non ce n'est pas une resurrection du groupe de hard rock français des 80's, c'en est d'ailleurs très éloigné.

On retrouve la sonorité d'Austra, ce qui est d'ailleurs normal puisque Maya s'occupe des programmations et des percus du groupe. La grosse différence c'est la voix, car ici pas de Katie Stelmanis et ses vocalises , mais une voix masculine un peu gutturale, monocorde et légèrement gothique mais qui colle parfaitement à l'ambiance mélancolique et lunaire de cette chanson. Je vous laisse les  découvrir dans un clip trés nature, moi j'adore, en mode relax et méditation.

Trust à sorti un album en 2012 : article dédié ICI