Steampunk ! qu'est ce que c'est ? J'ai humblement essayé d'apporter un petite réponse à cette grande question avec mon article du même nom., mais Étienne Barillier en a fait tout un livre « steampunk l'esthétique rétro-futur» c'est dire si le sujet est important. . Il dépeint de façon très explicite, avec moult documentations et images ce qui au départ fut un courant littéraire et qui s'est répendu dans d'autres domaines : cinéma, mode, bricolage, arts etc... Je ne pense pas que ceux qui ne connaissent ce genre se le procurent vu son prix relativement élevé, 25€, pour quelque chose qui ne parle pas forcément au grand public, par contre pour les amateurs du genre cet ouvrage est indispensable. Ce livre de 354 pages, très joliment illustré et bien documenté est publié par les moutons électriques. J'en fait ici la chronique en image dans le cadre du defi steampunk de Lord Orkan Von Deck
Je vais déflorer sans l'abimer le contenu de ce qui est à ce jour la bible du steampunk en langue française (si quelqu'un à trouvé les manuscrits de la mer mort qu'il me le dise).Cela commence par une dissertation très érudite sur le genre et par laquelle j'ai découvert deux nouveaux termes :
- Métatextuel, en cherchant dans wikipedia je trouve « C’est la relation dite de commentaire qui lie un «texte à un autre texte dont il parle, sans nécessairement le citer (le convoquer), voire à la limite, sans le nommer» whahou !
- Raygun gothic : « terme fourre-tout pour un style visuel du futur tel qu'on le pensait dans les années 40, 50, 60, 70 voire 80 ». (petits exemples en musiques ici) et image tres parlante ci dessous.
Le 1° partie : De la genèse à l'engouement, présente la source inspirationnelle du genre à savoir la littérature fantastique du XIX siècle, Verne et Wells pour les plus connus mais aussi les Edissonades, les pulp et les penny dreadful, ainsi que l'Angleterre victorienne et la révolution industrielle. Puis l'utilisation de cette source dans les films des années 60, les mystères de l'ouest, Michael Moorcock et divers autres auteurs.
Enfin nous est présentée la naissance en 1980 du terme steampunk, dont la paternité est reconnue par trois auteurs KW Jetters, Tim Powers et James P Blaylock (3 hommes et un couffin). Le steampunk nous est également présenté comme étant parfois une uchronie ayant pour objet la révolution industrielle.
Ce genre semble connaître au USA son point culminant dans les années 80 et sert même d'inspiration à des jeux de rôle comme Castel Falkenstein et space 1889. Petit détour par le pays du soleil levant qui apporte une certaine contribution au genre avec Nausicaa et the Giant Robot.
La 2° partie L'age de maturité, nous présente une évolution du steampunk, le rétrofuturisme. Étonnement Barillier ne semble pas employer le terme dieselpunk mais plutôt rétro-futurisme. Le steampunk apparaît dans divers médias : cinéma , bd et comics , jeux vidéos etc.
Barillier aborde le steampunk francophone et ses spécificités, car après tout Jules Verne c'est bien un frenchie que diable ! Je suis surpris par le nombre de BD francophone qui utilisent ce genre, la preuve ici. Il dit quelque chose de très juste, bien que ce soit des américains qui aient inventé le style steampunk le fonds de commerce est principalement européen, et si les anglais ont l'époque victorienne, nous on a la belle époque nondidjou ! Le romanciers ne sont pas en reste, MathieuGaborit, Michel Pagel etc... mais il est vrai que dd'aprèsce que je crois savoir ce sont les bédéiers qui sont les plus prolifiques. ci dessous planche extraite du reseau Bombyce
Retour au japon avec le suchimupanku, steampunk japonais, et entre autre le must, l'animé Steamboy. Enfin les leagues, associations de héros issus de notre héritage littéraire fantastique et aventuresque passé. Le top of the tops, celle d'Alan Moore , league of extraordinary gentlemen, pur bijou de steampunk en mode comics mais aussi la très réussi et française Brigade chimérique, bande dessiné de Colin et le Planetary de Warren ellis que je me dois de découvrir.
La 3° partie présente l'invasion du réel par ce genre imaginaire que ce soit au niveau vestimentaire, cosplay, bricolage, création d'œuvres, détournement d'objets, et musique mais surtout et il faut le souligner l'existence d'un esthétisme steampunk bien réel.